Philippe Duhamel

Philippe Duhamel est formateur, stratège créatif et organisateur de campagnes citoyennes faisant usage de multiples méthodes de résistance civile, incluant l'action directe nonviolente, la non-coopération de masse et la désobéissance civile.

Dans les années 1980 au sein de l'Alliance pour l'action nonviolente (ANVA), Philippe Duhamel conçoit et mène des campagnes touchant notamment le nucléaire, la course aux armements, la complicité canadienne avec l'apartheid, l'intervention militaire en Amérique centrale, les massacres génocidaires au Timor oriental, les essais militaires en territoire autochtone innu, l'extraction d'uranium dans les territoires des Tchipewyans et des Dénés, les violations des droits humains imputables aux pays du G8 et la violence masculine à l'endroit des femmes et des enfants. 

En trois décennies de militance, Philippe Duhamel a pu contribuer à plusieurs succès de l'action citoyenne : 

  • l'arrêt jusqu'à nouvel ordre des forages pour le gaz de schiste au Québec au terme d'une marche « Moratoire d'une génération » de 700 km, entre Rimouski et Montréal (2011), et du projet « Schiste911 », une campagne alliant réseau de vigilance, système d'alerte, formation à la résistance citoyenne et vidéo participative; 
  • le retour au Canada de Maher Ahar, citoyen canadien déporté clandestinement et torturé en Syrie avec la complicité des services canadiens et états-uniens de renseignement. Suite à une commission royale d'enquête, M. Arar a obtenu un dédommagement de 10,5 millions $ du gouvernement du Canada (2003);
  • l'échec de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), en forçant la publication des documents de négociation par le biais d'une « Opération transparence » doublée d'une « perquisition citoyenne », concept de manifestation dilemme de son invention, où une large action de désobéissance civile sert de levier pour briser le verrou du secret (2001), modèle repris avec succès à plusieurs endroits, dont la Nouvelle-Zélande en 2015 face au Partenariat transpacifique (TPPA);
  • l'abandon de l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI) suite à un barrage citoyen de désobéissance civile appelé « Opération SalAMI », tenu au Sheraton de Montréal (1998);
  • l'arrêt du transit par le Port de Montréal d'uranium pillé en Namibie par le régime de l'apartheid sud-africain (1986);
  • la fin de la plus grande foire aux armements du Canada, appelée ARMX, à Ottawa (1989);
  • le retrait de Bata Shoes et son désinvestissement de l'Afrique du Sud (1985). 

Ces jours-ci, Philippe Duhamel accompagne différentes organisations pour les aider à mener des campagnes plus créatives, stratégiques et efficaces, en plus de militer pour dissuader l'industrie des énergies extrêmes de saccager davantage le présent et l'avenir de nos communautés.